11 astuces beauté pour rester féminine
1. Je traite la pilosité excessive
Certains traitements peuvent entraîner une pilosité excessive au niveau du visage. Pour la camoufler, disciplinez les poils à l’aide d’un pinceau (propre) pour le teint, tout doux. Vous pouvez ensuite vous maquiller avec un peu de fond de teint crème ou liquide, mais pas de poudre qui aurait l’effet inverse. Si malgré tout le résultat ne vous convient pas et vous pensez à l’épilation, parlez-en à votre oncologue. La peau fragilisée supporte mal l’épilation, qu’elle soit à la cire ou pire au laser.
2. Je surveille mon déodorant
Même si aucun lien n’a été clairement et scientifiquement établi entre cancer du sein, déodorant et sels d’aluminium, par principe de précaution, « il est recommandé d’éviter les déodorant en cas de radiothérapie, de chimiothérapie, de chirurgie, pendant le traitement mais également après pendant un certain temps » assure Genéviève Eguimendya ancienne infirmière en service oncologique et Présidente de la Ligue contre le Cancer des Pyrénées Atlantiques.
3. Je choisis une prothèse mammaire adaptée
La prothèse mammaire, qu’elle soit transitoire avant une reconstruction ou définitive, permet de retrouver une silhouette féminine. Il en existe de différentes formes et tailles dans différentes matières, avec une enveloppe en coton, ou en silicone. Les premières sont données aux femmes en sortant de l’hôpital, quant à celles en silicone, elles sont à porter une fois le processus de cicatrisation terminé. Ils existent des versions adhésives ou à glisser dans le soutien-gorge. Il existe même des modèles adaptés à la pratique de l’activité physique et à natation.
Geneviève Eguimendya conseille d’acheter sa prothèse chez un orthoprothésiste pour un modèle parfaitement adapté.
4. Je m’essaie au contouring
Quand les traits de creusent le maquillage permet de garder une bonne mine. Le contouring light apporte de la lumière sur les zones d’ombres et redonne du relief aux zones un peu creusées. Vos armes make-up ? L’anticerne, l’enlumineur, la poudre bronzante. Évitez le fond de teint qui pourrait figer, préférez-lui des textures légères comme une crème teintée ou une BB crème.
5. Je redessine mes sourcils
Les traitements font chuter tous les poils y compris les sourcils. Très importants car ils encadrent le regard les sourcils peuvent être redessinés. Vous avez le choix entre le crayon et le maquillage semi-permanent. Faites-vous conseiller par une esthéticienne qui aura l’œil pour vous aider à redessiner une ligne de sourcils en harmonie avec votre morphologie. En ce qui concerne le maquillage semi-permanent, renseignez-vous sur le type d’encre utilisé : « l’esthéticienne doit utiliser uniquement des pigments minéraux surtout pas des pigments organiques ! Et le tatouage doit être fait sur prescription médicale car il y a un risque infectieux avec les micro-aiguilles utilisées » prévient la professionnelle.
6. J’hydrate plus que jamais
Les traitements ne s’attaquent pas uniquement aux cellules malignes, ils impactent également le renouvellement cellulaire. Résultat, la peau est déshydratée, dénutrie, elle devient sensible. Pour compenser cette déshydratation, utilisez des crèmes et sérums très riches pour réhydrater de façon intensive. Faites également une fois par semaine un masque anti-soif ultra-hydratant. Et pour le corps, adoptez des pains surgras pour la toilette et des baumes très riches pour l’hydratation.
7. J’ai la main douce avec ma peau
Les traitements sensibilisent la peau. Au quotidien, pour ne pas la sur-sensibiliser, évitez tout ce qui peut être agressif comme les peelings, l’épilation définitive, certains actifs comme les acides de fruits (AHA), le rétinol.
8. Je fais confiance aux dermo-cosmétiques
Les soins de dermo-cosmétiques, à mi-chemin entre la cosmétique et la dermatologie, sont généralement utilisés en post-acte de médecine ou chirurgie esthétique. Ils sont développés pour répondre à des problèmes particuliers de peau et répondent parfaitement aux besoins des peaux sous traitements anti-cancéreux : ils apaisent, nourrissent, hydratent. « Si la peau ne souffre pas de lésion (auquel cas il faut consulter un dermatologue), on conseille les dermo-cosmétiques que l’on retrouve en pharmacies et parapharmacie » poursuit Geneviève Eguimendya.
9. Je pense aux massages
Les massages peuvent aider à réduire le stress, diminuer les douleurs, se reconnecter avec son corps. Le toucher est une thérapie importante, source de bien-être. Offrez-vous aussi souvent que nécessaire une pause massage. Attention, prévenez la praticienne de votre état, le massage doit être doux composé d’effleurages, de lissages, de longs mouvements enveloppants. Tout ce qui est digipuncture, pressions, massages toniques sont à proscrire, tout comme les drainages lymphatiques. « Il faut bien connaitre le stade de la maladie pour que le massage n’entraine pas d’effets négatifs. Il faut être prudent, que ce soit avec les massages faits par un kyné ou les modelages de bien-être. »
10. J’adopte le foulard
La mode est aux foulards et aux turbans, il ne vous sera pas difficile de trouver des modèles de toutes les couleurs, unis, wax… à marier en fonction de votre tenue et de votre humeur. Vous pouvez aussi opter pour un chapeau, un bonnet, un béret, une perruque ou une postiche. Faites des essais, ressentez ce qui vous va le mieux.
11. Je prends soin de mes cheveux
La chimiothérapie provoque la chute des cheveux. Pour les ménager avant, pendant et après le traitement il est conseillé de respecter certains gestes comme ne pas se laver les cheveux trop souvent, utiliser un shampoing très doux (mais pas pour bébé car ils graissent la fibre), éviter toutes les techniques agressives comme les colorations, les brushings, les défrisages, les tresses trop serrées. Evitez aussi le séchoir et les fers à lisser. Enfin, l’idéal est de se laver les cheveux la veille de la chimio et de ne refaire un shampoing qu’au bout de 8 jours environ.
12. J’inhale des huiles essentielles
On connait le pouvoir des huiles essentielles pour se détendre et se relaxer. Elles permettent aussi de soulager les nausées. Pour éviter toute interaction, il convient d’être très vigilant et Geneviève Eguimendya recommande de faire appel à des aromathérapeutes qui s’y connaissent vraiment.
Les huiles essentielles anti-stress ? La camomille romaine, l’eucalyptus citronné, la lavande vraie, le lemongrass… Et contre les nausées, choisissez les huiles essentielles de menthe poivrée, de gingembre…
13. Je protège mes ongles
Tout comme la peau et les poils, les ongles sont également fragilisés par la chimiothérapie (notamment les taxanes). Jaunis, cassants, dédoublés, tachés… ils en voient de toutes les couleurs ! Si vous êtes fans de manucure, il est tout à fait possible de continuer à laquer vos ongles. Optez dans ce cas pour des vernis 6/7/8 free, des vernis naturels sans toluène, ni formaldéhyde, dibutyl phthalate, résine de formaldéhyde, paraben, xylène, camphre, sans colophane… des substances potentiellement à risques. Et avant une séance de chimio, il peut être bon de protéger vos ongles avec un vernis Free au silicium (deux couches) puis d’ajouter deux couches d’un vernis opaque (sans nacre). Les couches de laque font barrière et protègent la kératine de l’ongle. A l’hôpital, des moufles réfrigérantes pourront également vous être fournies. « Pendant sa manucure ne surtout pas couper les cuticules ni les petites peaux », insiste la professionnelle.
14. J’entretiens ma perruque
Pour les modèles en fibres synthétiques, il est conseillé de laver sa perruque une à deux fois par mois avec un shampoing spécifique. La rincer et la laisser sécher en la posant sur un support adapté sans la frotter ni la coiffer tant qu’elle est mouillée.
Pour les perruques en cheveux naturels, il est préférable de la confier à un vendeur spécialisé.
Au quotidien, évitez de vous baigner avec votre perruque, retirez-la la nuit et ne lui imposez pas des techniques capillaires destinées aux cheveux naturels comme le fer à lisser, le sèche-cheveux…
15. Je chouchoute ma peau ethnique
Les peaux noires sont naturellement plus épaisses et plus sèches que les peaux caucasiennes. De manière générale elles ont besoin de beaucoup d’hydratation ce qui est encore plus vrai lors d’un traitement anti-cancer qui a de fortes incidences sur la peau. Autre souci, ces types de peaux « font souvent des cicatrices chéloïdes et il faut une prise en charge spécifique par la suite pour atténuer l’apparence de ces cicatrices. »
Publié par Hélène Joubert journaliste scientifique le 23/02/2017 –