Les gènes de la couleur des cheveux pourraient aider la recherche sur le cancer
Les gènes de la couleur des cheveux pourraient aider la recherche sur le cancer
L’identification de plus de 100 nouveaux gènes liés à la couleur des cheveux, pourrait faire progresser les connaissances sur le cancer de la peau et d’autres maladies, selon des chercheurs.
Ce travail pourrait également donner un coup de pouce aux enquêtes de police en aidant les médecins légistes à identifier, à partir de traces d’ADN, des criminels grâce à la couleur de leurs cheveux.
Pour mener à bien «la plus grande étude génétique sur la pigmentation» réalisée jusque là, les chercheurs ont analysé les données ADN de près de 300.000 personnes d’origine européenne provenant de banques de données (UK Biobank, 23andMe, International Visible Trait Genetics Consortium…).
En comparant la couleur des cheveux autodéclarée par ces individus avec les éléments génétiques stockés en plusieurs millions d’endroits dans le génome humain, l’équipe a identifié 124 gènes impliqués dans la couleur des cheveux.
Les facteurs héréditaires déterminent à 97% la couleur des cheveux et de la peau, mais seulement une douzaine de gènes avaient déjà été identifiés.
«Le lien entre la pigmentation et la santé est très important dans l’évolution de l’espèce humaine», dit à l’AFP Veronique Bataille du King’s College de Londres co-auteure de l’étude parue lundi dans la revue Nature Genetics.
«En savoir plus sur ces gènes peut être important non seulement pour le cancer de la peau, mais aussi pour d’autres pathologies, comme les maladies auto-immunes.»
Parmi les maladies liées à la pigmentation citées par les chercheurs figurent les cancers des testicules, de la prostate et de l’ovaire, ainsi que la maladie de Crohn et d’autres formes de maladies intestinales.
«Notre travail nous aide à comprendre les causes de la diversité humaine en montrant comment les gènes impliqués dans la pigmentation se sont subtilement adaptés aux environnements extérieurs», ajoute Tim Spector du King’s College de Londres, co-signataire de l’étude conduite avec le Centre Médical Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas).