Mars Bleu : le dépistage du cancer colorectal est trop peu utilisé
Avec plus de 43 000 nouveaux cas et 17 000 décès chaque année en France, le cancer colorectal est le cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon, et chez la femme après celui du sein. En 2018, 23 216 hommes et 20 120 femmes ont été diagnostiqués. Cette même année, 9 209 hommes et 7 908 femmes en sont décédés. Néanmoins, lorsqu’il est dépisté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10. Un test de dépistage indolore et remboursé à 100% C’est sur ce pronostic que l’opération Mars Bleu met une fois de plus l’accent en sensibilisant les personnes de plus de 50 ans à se faire dépister. Indolore et rapide, le test immunologiquedu cancer colorectal peut se réaliser à domicile en toute intimité. “Remis par votre médecin à l’occasion d’une consultation tous les deux ans, il s’adresse aux femmes et aux hommes, âgés de 50 à 74 ans, explique La Ligue contre le cancer. Ce test est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie, sans avance de frais”. L’objectif de ce test est de rechercher des traces de sang dans les selles et ainsi dépister une éventuelle lésion précancéreuse ou un cancer. Il est recommandé aux personnes ayant des antécédents personnels et/ou familiaux de se rapprocher de leur médecin traitant afin que celui-ci leur indique la marche à suivre. “On suspecte une prédisposition génétique lorsque deux parents du premier degré (père, mère, sœur, frère, enfant) sont atteints par un cancer du côlon et/ou du rectum, de l’utérus ou des ovaires, dont au moins un avant l’âge de 50 ans.”Que se passe-t-il si le test est positif ?Le test est négatif dans 96% des cas. S’il est positif, cela ne veut pas dire que la personne dépistée a un cancer, mais que du sang a été détecté dans ses selles. Afin d’identifier l’origine de ce saignement, elle sera dirigée vers un gastro-entérologue pour réaliser une coloscopie.
“Avant de réaliser une coloscopie, une préparation de l’intestin et un régime sans résidu sont indispensables pour un examen de qualité. Effectué sous anesthésie générale, la coloscopie permet de déceler la présence éventuelle de polypes et de les retirer. Dans plus de la moitié des cas, la coloscopie permet de déceler une anomalie, et de détecter une majorité de polypes, et dans certains cas, un cancer.”