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SÉDATION PALLIATIVE
La sédation palliative est définie comme l’utilisation de médicament(s) sédatif(s) visant à diminuer de façon volontaire le niveau de conscience d’un patient en fin de vie, l’objectif étant de contrôler un ou des symptôme(s) réfractaire(s) et jugé(s) insupportable(s) par le patient.
• Le niveau de profondeur d’une sédation palliative peut être léger (ouverture des yeux à la stimulation verbale et/ou tactile) ou profond (pas de réaction aux stimuli verbaux ou tactiles).
• La durée d’une sédation palliative peut être transitoire pour permettre une pause, passer un cap, ou continue jusqu’au décès.
La sédation transitoire, qui peut être envisagée lorsque le pronostic vital n’est pas engagé à court terme, n’est pas abordée dans ces guidelines.
La sédation palliative doit être distinguée des thérapeutiques qui, en visant à contrôler un symptôme (p.ex. angoisse, agitation, douleur), entraînent, de façon involontaire, un état de somnolence.
Sa mise en œuvre est complexe et demande de prendre des précautions importantes sur le plan éthique.
La sédation n’est pas une euthanasie déguisée : elle en diffère par l’intention, la procédure et le résultat. En induisant une sédation, le clinicien vise à réduire l’état de conscience du patient pour contrôler un symptôme réfractaire. Il ne cherche pas à interrompre la vie.
La sédation est un acte qui doit être proportionné au caractère réfractaire et insupportable du symptôme, dans le choix, la posologie et la durée d’administration de la médication sédative.
Chez un patient à l’agonie présentant brutalement un symptôme insupportable (hémorragie cataclysmique, dyspnée asphyxiante), un protocole de détresse peut être appliqué.
La sédation requiert une bonne pratique médicale et demande de communiquer, de façon soutenue et le plus précocement possible, avec tous les intervenants (patient, proches, équipe soignante), entre autres à propos du caractère réfractaire et insupportable du symptôme, de l’intentionnalité de l’acte, de la procédure utilisée et des résultats attendus. Si ces précautions ne sont pas prises, la sédation conduit à des situations difficiles à gérer et à des dérives éthiques.
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