Une étude révèle l’efficacité d’une nouvelle espèce de cannabis pour lutter contre le cancer, rapporte l’université de Newcastle dans un communiqué..
Une nouvelle forme de cannabis médicinal est à l’étude pour lutter contre les cellules cancéreuses. Sa composition permettrait un traitement moins lourd et handicapant que les actuels médicaments tirés de cette plante.
Une étude révèle l’efficacité d’une nouvelle espèce de cannabis pour lutter contre le cancer, rapporte l’université de Newcastle dans un communiqué.
Cette nouvelle plante, baptisée Ève, a été modifiée pour contenir un faible taux de THC (tétrahydrocannabinol), connue pour ses propriétés psychotropes. Mais elle possède au contraire des niveaux élevés de CBD (cannabidiol), substance privilégiée dans les usages médicaux du cannabis.
Le cannabis est en effet déjà utilisé en médecine, notamment pour soulager les souffrances liées aux cancers, mais cette découverte pourrait néanmoins offrir de nouvelles perspectives.
«Des tests […] ont montré qu’une forme modifiée de cannabis médicinal peut tuer ou inhiber les cellules cancéreuses sans affecter les cellules normales, révélant son potentiel en tant que traitement plutôt que simplement comme médicament de soulagement», explique le communiqué de l’université de Newcastle.
Moins toxique et handicapant
Des tests ont permis de découvrir qu’Ève était efficace contre les cellules leucémiques, sans pour autant tuer les cellules de la moelle osseuse ou les globules blancs.
Les scientifiques soulignent également l’avantage du traitement par rapport à d’autres souches de cannabis à haute teneur en THC. La médication serait moins handicapante pour les patients et entraînerait moins d’effets secondaires.
«Il existe des essais dans le monde entier qui testent des formulations de cannabis contenant du THC comme traitement contre le cancer, mais si vous suivez cette thérapie, votre qualité de vie en est affectée. Vous ne pouvez pas conduire, par exemple […]», explique Matt Dun, directeur de la recherche, dans le communiqué de l’université de Newcastle.
Ce cannabis médicinal n’est cependant pas encore prêt à être utilisé comme un agent anticancéreux, dans un cadre clinique. Les scientifiques tentent en effet d’amplifier son effet en l’associant à d’autres médicaments.