Virus oncolytiques : les futurs alliés majeurs afin de traiter le cancer
Les virus sont des agents infectieux désormais « ennemi public n° 1 » depuis l’apparition du Covid-19. Or, ces derniers ont un aussi une spécificité unique : être de véritables alliés face aux cancers. C’est ce que prouve des experts américains qui se sont attardés sur les recherches actuelles mêlant les thérapies basiques avec l’ingénierie génétique.
Les virus oncolytiques, qui signifient « virus tueur de cellules cancéreuses », sont réputés depuis plus de 115 ans grâce à un premier cas, apparu en 1904, d’une personne frappée par la leucémie myéloïde en guérison après avoir été touché par le grippe. Que ces derniers soient mutés ou sauvages, ils possèdent un point fort incontestable : la réplication essentiellement dans les cellules tumorales, cela engendrant leur diminution via lyse cellulaire et optimisation de la réponse immunitaire tumorale.
Les points forts des virus oncolytiques
Les cellules des cancers ont bon nombre de spécificités. Elles conçoivent énormément de nucléotides (qui permettent une reproduction rapide), elles déploient un réseau de vaisseaux sanguins (oxygénation) et présentent la capacité de pouvoir effectuer un détournement de la réponse immunitaire en n’offrant pas de réponses aux cytokines spécifiques (interféron de type 1). En outre, elles sont un leurre puisqu’elles conçoivent à leur surface des protéines pouvant engendrer blocage des cellules cytotoxiques (il s’agit d’un point de contrôle immunitaire). Ce dernier aspect représente la véritable clé de voûte des recherches dans le domaine d’immunothérapie dont on se sert pour guérir des cancers.
Ce sont ces différentes spécificités qui vont être utiles dans l’usage des virus oncolytiques. Afin d’être un postulant idéal, le virus présent doit présenter peu ou pas du tout de toxicité pour les tissus normaux, être immunogène et cibler surtout les cellules tumorales.
Via ce qu’on appelle l’ingénierie génétique, il est désormais possible d’effectuer le retrait de gènes viraux (knock-out) ou d’intégrer des transgènes (knock-in). Ces différentes options offrent la possibilité de concevoir des virus transgéniques qui se multiplient essentiellement dans les cellules malignes. La disparition du gène de la thymidine kinase qui force le virus à attaquer des cellules grandement productrices de nucléotides, l’intégration d’un gène codant pour des cytokines optimisant l’activité immunitaire antitumorale sont deux bons exemples.
Mélange de thérapies et de génie génétique
Ces différentes stratégies, qu’on étudie depuis des années, ont de multiples soucis sur leur route. On en connaît encore peu sur le sujet des voies antivirales des cellules tumorales. Il faut savoir qu’il y a des obstacles physiques baissant la pénétration du virus au niveau des cellules tumorales. En outre, il peut être éradiqué par les anticorps circulants du corps.
Toutefois, une étude récente faite par des experts américains dévoile que ces virus peuvent représente une véritable aide, s’ils sont mêlés avec diverses thérapies basiques (radiothérapie ou chimiothérapie) ou plus moderne comme l’immunothérapie par inhibition des points de contrôle (traitement qualitatif mais marchant malheureusement seulement dans dix à vingt pour cent des cas). Le génie génétique qu’il est possible d’utiliser sur les virus oncolytiques en fait des outils additionnels de guérison via leur savoir-faire à engendrer la lyse cellulaire et la stimulation immunitaire.
Autorisation de quatre virus oncolytiques à l’international
Actuellement, il y a autorisation de seulement quatre virus oncolytiques. Aux USA et sur le continent européen, un virus herpès simplex (HSV-1) ayant subi une modification a été validé pour traiter le mélanome métastatique inopérable (cancer de la peau rare mais grave). Le virus myxome (engendrant la myxomatose chez le lapin qui se matérialisent par des tumeurs apparaissant sur la face de l’animal), car il intègre un long génome pouvant engendrer des changements stables et car il n’est pas dangereux pour l’être humain, est quant à lui en plein essai préclinique.