Les fraises pourraient prévenir le cancer de l’œsophage
Les fraises pourraient prévenir le cancer de l’oesophage Des scientifiques américains ont découvert que les fraises avaient la capacité de prémunir l’organisme contre le cancer de l’oesophage, sixième cause de mortalité par cancer la plus fréquente au monde. On savait déjà que manger des fruits et légumes était bénéfique pour notre organisme.
Mais c’est un effet encore insoupçonné qu’ont découvert les scientifiques de l’Université de l’Ohio aux Etats-Unis. Au cours de leur étude publiée mercredi dernier, ils ont démontré que les fraises permettaient de prévenir le cancer de l’oesophage, l’un des plus mortels au monde et qui a touché en 2010 plus de 5.000 Français selon la Ligue nationale contre le cancer. La semaine dernière, le Dr Tong Chen et ses collègues ont présenté leurs travaux au meeting annuel de l’American association for cancer’s research
Cela fait plusieurs années que ces chercheurs s’intéressent au carcinome à cellules squameuses, le type de cancer de l’oesophage le plus fréquent dans le monde. Ils ont ainsi cherché à savoir si des aliments ou d’autres substances pouvaient aider à prévenir le développement de la maladie.
Précédemment, des études avaient déjà montré que des fraises lyophilisées avaient permis d’inhiber significativement le développement de tumeur chez des rats. Les chercheurs ont donc voulu savoir ce qu’il en était chez l’homme. En Chine, l’équipe a alors recruté 36 patients atteints de cancers ou d’anomalies faibles à modérées de l’oesophage et âgés en moyenne de 55 ans. Deux fois par jour, les participants ont dû consommer une portion de 30 grammes de fraises lyophilisées et dissoutes dans de l’eau, soit 60 grammes par jour de fraises 10 fois plus concentrées que les fruits frais. Après 6 mois, les scientifiques ont alors constaté une diminution ou un ralentissement de la croissance des lésions précancéreuses pour 29 des 36 patients. « Nous sommes très excités par ce résultat. Je pense que cette étude est très importante parce que nous avons trouvé que les fraises peuvent diminuer le grade histologique des lésions précancéreuses et peuvent aussi réduire certaines évènements liés au cancer tels que la prolifération, l’inflammation et l’activité génique des cellules », a expliqué au meeting le Dr Tong Chen. Pourtant, les scientifiques ignorent encore les acteurs et le mécanisme impliqués dans cet effet protecteur. Néanmoins, ils soupçonnent les vitamines et les minéraux du fruit d’agir sur les agents cancéreux. Davantage d’études seront donc nécessaires pour confirmer l’effet et déterminer son fonctionnement.