Scanner et IRM : quelles différences ?
Lorsqu’on a un examen à faire pour étudier une douleur au dos, une gêne viscérale, un problème qui ne s’explique pas aux examens sanguins ou ne se détecte pas à la consultation… On nous oriente parfois vers une radio, une échographie, ou encore vers deux autres types d’examens, qui sont aussi du domaine de l’imagerie médicale : le scanner ou l’IRM. Comment fonctionnent-ils ? Quelles sont leurs différences ? Voici les réponses à vos questions.
Scanner et IRM : deux techniques d’imageries médicales
« Une IRM (imagerie par résonance magnétique) est un examen de radiologie qui utilise un appareil émettant des ondes électromagnétiques, grâce à un gros aimant. Soumis à ces ondes, les atomes d’hydrogène composant les tissus de l’organisme se mettent à vibrer. Ils émettent alors des signaux, captés par une caméra spécifique et retranscrits en images sur un écran d’ordinateur », explique l’Assurance Maladie.
Le scanner n’utilise pas la même technologie que l’IRM : il « est constitué d’un anneau muni d’un tube émetteur de rayons X et de capteurs numériques qui balaient la zone du corps à étudier en effectuant des rotations. L’appareil émet des rayons X à faible dose, dirigés vers la partie du corps à analyser. Il mesure l’absorption des rayons X, différente suivant la nature des tissus qu’ils traversent. Les informations sont utilisées pour reconstituer une image du corps selon la densité d’absorption aux rayons. Le scanner produit des images en coupes anatomiques fines et en série (c’est-à-dire en « tranches fines »). Ces images sont traitées par un ordinateur qui permet une reconstitution en deux ou en trois dimensions (2D ou 3D) des zones du corps étudiées », complète Ameli.
IRM et scanner : durée et visualisation différentes
Avec le premier, on ne subit pas d’irradiation, avec le second, si. Le scanner est donc contre-indiqué chez certaines personnes, comme chez les femmes enceintes. « Dans les deux cas le patient est installé dans un tunnel mais celui de l’IRM est beaucoup plus long, pouvant entrainer une gêne chez les patients claustrophobes. La durée de l’examen est également plus longue en IRM (environ 30 minutes), qu’en scanner (autour de 5-10 minutes) », souligne le portail de la radiologie et de l’imagerie. Les deux examens partagent le point commun d’être indolores.
Ces deux types d’examens d’imagerie médicale n’ont donc pas la même approche, et sont « complémentaires », comme l’explique le site Radiologie Paris Ouest. Ils ne servent pas à voir exactement la même chose, ni tout à fait de la même manière. L’IRM permet d’obtenir des images de l’intérieur du corps en deux ou trois dimensions, il est utile pour visualiser les « tissus mous » tels que la moelle épinière, les viscères, les muscles ou encore le cerveau. Il permet aussi de voir les os et articulations. Mais c’est le scanner qui est davantage recommandé pour explorer les os, la sphère ORL, pour visualiser les organes profonds de l’abdomen et du thorax. Il permet de déceler des anomalies diverses comme : « hémorragie, tumeur, kyste, infection, ganglion augmentés de volume », note l’Assurance maladie. Il est utilisé pour « guider » les traitements en cancérologie, ou lorsqu’une ponction des organes profonds est nécessaire.
Jane Roussel