Alimentation et cancer : les édulcorants
Utilisés comme substituts du sucre, les édulcorants (dont l’aspartame) sont parfois soupçonnés d’être associés à un risque plus élevé de cancer. Qu’en est-il ?
Sorbitol, sucralose, aspartame, xylitol… : les édulcorants présentent un fort pouvoir sucrant, alors qu’ils apportent très peu de calories. Quant au risque de cancer, la réponse est non, ils ne l’augmentent pas. Au contraire : en tant qu’alternative au sucre, ils peuvent contribuer à prévenir ou à combattre le surpoids et l’obésité, identifiés comme des facteurs de risque de certains cancers (et de maladies cardiovasculaires et métaboliques, comme le diabète).
Cependant, il ne faut pas en abuser. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a déterminé la quantité journalière pouvant être consommée en toute sécurité. Vérifiez ici la quantité à ne pas dépasser, en fonction de votre poids, du type d’édulcorant et des produits (par marque) qui en contiennent (boisson, chocolat, confiture, biscuit, yaourt, édulcorant de table…).
Pourquoi cette mauvaise réputation de l’aspartame?
Si l’aspartame a mauvaise réputation, c’est parce que les études ont été mal interprétées. Des recherches ont montré que des rats nourris à l’aspartame s’exposaient à un risque beaucoup plus élevé de tumeur au cerveau. Ces travaux ont fait l’objet d’un examen approfondi par l’EFSA et il s’avère que les rats étaient déjà malades avant l’expérience et que des erreurs ont été commises lors de l’analyse des données.
Cette étude n’est donc plus incluse dans l’évaluation de l’aspartame. L’EFSA dispose d’éléments probants et sa conclusion est qu’un adulte peut consommer quotidiennement jusqu’à 40 mg par kg de poids corporel d’aspartame sans risque accru de cancer.
Les autres édulcorants ont également fait l’objet d’une étude approfondie et ils ont été jugés sûrs. Il est cependant important de ne pas dépasser l’apport quotidien acceptable.
publié le : 21/10/2019 , mis à jour le 20/10/2019