Cancer : comment limiter le risque de chute des ongles pendant une chimio
Les traitements par chimiothérapie peuvent entraîner la chute des ongles, jusqu’à trois mois après. Plusieurs gestes simples permettent de limiter les risques.
Comme les cheveux, les ongles peuvent tomber pendant une chimiothérapie. Cet effet secondaire n’est pas systématique, et toutes les chimiothérapies ne le possèdent pas. Celles à base de taxane sont celles qui affectent le plus souvent les ongles et la peau.
Comment savoir qu’un ongle va tomber
Au-delà de l’aspect esthétique, perdre ses ongles est gênant d’un point de vue pratique et peut être très douloureux.
Certains signes avant-coureurs peuvent avertir que les ongles risquent de tomber : « On peut avoir des douleurs, une sensibilité, une fragilité au niveau de l’ongle » note la Docteure Inès Zaraa, dermatologue. « L’ongle va se décoller, il peut changer de couleur également. La tablette unguéale va être plus fine, cassante, molle. Certains patients et patientes vont aussi rapporter un changement de couleur au niveau des ongles. On peut également avoir des rougeurs et une inflammation autour des ongles, au niveau des chairs », détaille-t-elle encore.
Des gestes simples de prévention
En cas de chimiothérapie, les médecins préviennent lors des premiers entretiens que la chute des ongles fait partie des effets secondaires possibles. Le conseil est alors d’apprendre à repérer ces premiers signes, à bien surveiller l’état de ses ongles, pour réagir vite en cas d’infection ou de problème.
La prévention peut réellement améliorer les choses, avec des gestes très simples. La Dre Zaraa recommande ainsi de « bien hydrater les mains et les ongles, de garder des ongles courts ». Il est également possible de « porter des gants réfrigérants, c’est-à-dire un peu de froid, ce qui va diminuer l’arrivée du produit chimiotoxique au niveau de la racine de l’ongle ». Parlez-en avec vos professionnels de santé.
Évitez les faux ongles et le vernis chimique
Enfin, « si l’ongle est décollé, il faudra le découper et cureter les bourgeons ». Il faut aussi traiter les éventuelles surinfections, et « accompagner signe par signe si la prévention n’a pas été suffisante », note la spécialiste.
Au quotidien, plusieurs précautions sont aussi à prendre pour protéger ses ongles et limiter les risques de chute :
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Portez des gants lors des travaux ménager, car certains produits peuvent être très agressifs et allergisants. Sans oublier les chocs possibles sur les ongles pendant le ménage.
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Évitez les faux ongles, car ils assèchent davantage l’ongle qui est en dessous.
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Oubliez les vernis chimiques et les dissolvants agressifs sur un ongle fragilisé.