Cancer et vie sexuelle : connaissez-vous l’oncosexualité ?
Pour accompagner au mieux les personnes atteintes d’un cancer, une spécialité médicale est apparue : l’oncosexualité. Son objectif ? Améliorer la santé sexuelle du patient et du couple affectés par la maladie
Le cancer ainsi que les traitements pour le combattre impactent considérablement la qualité de vie des patients. « Ces conséquences physiques et psychologiques, souvent temporaires, parfois définitives, […] affectent la vie intime et la sexualité », souligne le réseau régional de cancérologie pour l’Île-de-France.
Et « la sexualité ne se limite pas aux rapports sexuels : elle englobe l’affection, l’intimité, la tendresse, la parole… » Cet aspect, longtemps négligé, est pourtant essentiel. C’est pourquoi une discipline nouvelle a vu récemment le jour : l’oncosexualité.
Créé en 2006, l’oncosexualité a pour objectif d’améliorer la santé sexuelle du patient et du couple. Il s’agit de prendre en compte les troubles des fonctions et comportements sexuels entraînés par l’annonce du cancer, la maladie et son traitement chez le patient et son ou sa partenaire tout au long de la vie.
Quelles sont les raisons de consulter ?
Comme le rappelle Virginie Gasc, oncosexologue à Tarbes sur son site internet, les raisons de consulter sont nombreuses et diverses. Selon le sexe, elles varient.
Ainsi, les femmes peuvent avoir besoin de soutien en raison de troubles du désir sexuel, de troubles de l’excitation sexuelle, de dyspareunie, de vaginisme, de troubles du plaisir sexuel. Les hommes de leur côté, peuvent consulter pour troubles du désir sexuel, troubles de l’érection ou de l’éjaculation, troubles du plaisir sexuel.
Cela étant « toute personne peut consulter pour d’autres symptômes qui ont un impact sur sa vie affective, sexuelle et/ou relationnelle », rappelle-t-elle.
Quel est le rôle de l’oncosexologue ?
« Les consultations d’oncosexologie offrent la possibilité d’exprimer librement et en toute confiance les questions, les angoisses et les appréhensions face aux répercussions du cancer sur le corps et les émotions », souligne l’Institut universitaire du cancer de Toulouse.
Et le spécialiste se doit d’y « apporter des connaissances concernant les difficultés intimes, affectives et sexuelles liées au cancer », poursuit-il. Et « de prendre en charge et traiter la souffrance résultant de difficultés intimes, affectives et sexuelles liées au cancer ».
L’Alsace