L’immunothérapie : nouvel espoir pour les patients atteints du cancer de la vessie
Une avancée prometteuse dans le traitement du cancer de la vessie pourrait sauver des vies. D’après une étude publiée au « New England Journal of Medicine », l’immunothérapie pourrait réduire de 25% les décès chez les patients atteints d’un cancer de la vessie à un stade avancé.
Chaque année, des milliers de patients atteints de cancer de la vessie à un stade avancé luttent contre leur diagnostic, malheureusement, souvent sans succès. Mais une nouvelle avancée médicale pourrait bien changer le cours des choses.
À un stade avancé, la tumeur devient invasive et s’attaque parfois aux parois musculaires, ce qui rend le traitement plus complexe. Habituellement, une chimiothérapie suivie d’une cystectomie (ablation de la vessie) est proposée aux patients, mais les chances de rechute restent élevées, avec un taux de récidive ou de décès de 30% dans les trois ans.
Un traitement novateur
Face à cette situation alarmante, les chercheurs ont cherché des solutions plus efficaces. Une étude récente, connue sous le nom d’essai clinique Niagara, a exploré une approche novatrice : combinuer l’immunothérapie à la chimiothérapie, administrée à la fois avant et après la chirurgie. Les résultats sont impressionnants : 32% de récidives en moins et une réduction de 25% des décès.
Mais ce qui est particulièrement encourageant, c’est l’absence d’effets secondaires supplémentaires. « Il n’y a pas de toxicité ajoutée » explique Yann Neuzillet, urologue à l’hôpital Foch, qui a participé à l’étude. « Les patients sont donc confrontés aux mêmes effets secondaires que ceux habituellement associés à la chimiothérapie, sans ajout de risques » poursuit-il.
Pour rappel, selon l’Institut National du Cancer, l’immunothérapie désigne un traitement qui vise à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses.e. Cela se fait souvent par l’injection d’anticorps ou d’antigènes.