Santé: certains virus et bactéries peuvent causer des cancers
Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancers a doublé en France. Ces chiffres de l’Institut national du cancer français font écho à ceux de son homologue américain, qui alerte sur les cancers liés aux infections.
Temps de lecture: 2 minutes – Repéré sur The Washington Post
Les cancers développés à la suite d’une infection sont assez fréquents. Selon un récent rapport de l’American Institute for Cancer Research («Institut américain pour la recherche sur le cancer» en français), en moyenne 13% des cas de cancer seraient dus aux infections. Certaines estimations vont même jusqu’à 20% dans les pays en voie de développement. Les principaux agents infectieux liés au cancer comprennent des bactéries telles que Helicobacter pylori (H. pylori) et des virus tels que le papillomavirus humain (HPV), le virus d’Epstein-Barr (EBV) et les hépatites B et C.
Dans un article du Washington Post, l’oncologue Mikkael Sekeres explique que les cancers surviennent lorsque les cellules d’un organe sont amenées à se diviser fréquemment. Au moment de la division, les cellules sont susceptibles de commettre une erreur, et celle-ci peut déboucher sur un cancer. De fait, les infections et inflammations provoquent une augmentation du renouvellement cellulaire ou introduisent l’erreur en question. Heureusement, Mikkael Sekeres partage ce qu’il faut savoir sur les infections, et comment en réduire le risque.
La bactérie H. pylori est celle qui va infecter l’estomac. Elle peut se transmettre par la salive, les vomissures, ou par les eaux et les aliments contaminés. Des éléments de transmission simples qui expliquent pourquoi plus de la moitié de la population est infectée par H. pylori, même si seulement 30% des cas présentent des symptômes.
Chaque année, plus de 800.000 cas de cancer de l’estomac sont attribués à une infection par cette bactérie. Pour réduire les risques, il faut régulièrement se laver les mains et consommer des aliments sains –le tout, dès l’enfance.
L’importance de la vaccination
Ensuite, du côté des virus, une des infections les plus courantes est celle par le HPV. Celui-ci se transmet par contact des muqueuses ou de la peau. Même si un vaccin contre le HPV existe, aucun traitement ne peut éradiquer l’infection. On estime que près de 700.000 cancers sont attribués à ce virus chaque année, notamment les cancers du col de l’utérus, de l’anus et de l’oropharynx.
La vaccination est le meilleur moyen pour éviter l’infection au papillomavirus, et ce, dès le jeune âge, avec deux doses de vaccin recommandées pour les enfants de 11 ou 12 ans. Chez les adultes, le vaccin ne peut être envisagé que pour les personnes qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels, mais qui prévoient d’en avoir.
Slate