Bon à savoir : une alimentation équilibrée permet d’optimiser la réponse et la tolérance aux traitements
Si vous êtes touché(e) par un cancer, vous devriez limiter la consommation de certains aliments (comme les viandes, les produits transformés ou encore l’alcool). Une alimentation équilibrée pendant un cancer permet de préserver l’état général du patient, de maintenir son poids et sa masse musculaire, mais aussi d’optimiser sa réponse aux traitements.
Augmentation cancer
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la consommation de viande rouge est cancérogène. Les produits carnés « transformés » le seraient eux à coup sûr. Il s’agit du :
- Jambon ;
- Charcuterie ;
- Saucisses ;
- Viandes en conserve.
Le document publié par le Centre international de recherche sur le cancer, agence de l’OMS, porte sur 800 études, examinées par 22 experts de 10 pays. Selon la revue médicale « The Lancet Oncology », il ne faut pas obligatoirement arrêter de manger de la viande. Cependant, il est préférable d’appliquer les recommandations de santé publique actuelles appelant à limiter sa consommation au profit de poissons et de protéines végétales.
Les aliments gras, favorisent l’activation des métastases
Les acides gras monoinsaturés sont associés à une diminution du risque de cancer. Toutefois, il semblerait qu’il faille impérativement consommer ces graisses dans le cadre d’un régime alimentaire de type méditerranéen. Sinon, les bénéfices s’inversent : l’ajout d’huile vierge sur des menus déséquilibrés augmenterait les risques !
Cancer de la prostate
En ce qui concerne les acides gras saturés, la cohorte scientifique s’accorde pour dire qu’ils sont un facteur de risque de cancer. Une étude récente présentée à l’occasion du congrès de l’American Academy for Cancer Research, démontre que les acides gras saturés accélèrent l’avancée du cancer de la prostate, en particulier dans ses manifestations les plus agressives
Origine du cancer
L’une des pistes d’explications serait que les gras saturés inhiberaient dans les cellules des gènes connus pour ralentir la progression des métastases. Un cycle d’hyperactivation du métabolisme des lipides s’initierait favorisant l’activation des métastases.
Les céréales blanches
Pain blanc, riz ou pâtes blanches… le Haut Conseil de la Santé publique recommande « pour les produits céréaliers, de privilégier les produits complets et semi-complets ». Ce message s’appuie sur des études : les céréales complètes (riches en fibres) participent à la prévention du cancer du côlon.
En consommant trop de produits raffinés, comme le pain blanc, nous n’apportons pas assez de nutriments à notre corps.
Un rapport récent du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC 2018) a estimé, qu’en France, 4 723 nouveaux cas de cancer sur les 346 000 nouveaux cas de l’année 2015 seraient attribuables à une faible consommation de fibres alimentaires (moins des 25 g/jour recommandés).
Cancer oesophage
Thé, café, chocolat chaud… Une étude a établi un lien entre la consommation de boissons très chaudes et le risque de cancer de l’œsophage.
Les chercheurs ont notamment déclaré : « Nos résultats soulignent l’importance de s’abstenir de boire du thé à haute température chez les consommateurs excessifs d’alcool et les fumeurs pour prévenir un cancer de l’œsophage ». Pour les grands amateurs de thés, pas de panique. Il n’est pas dangereux de consommer du thé, mais simplement déconseillé de le boire à très haute température (au-delà de 65°C).
Les aliments frits
Frites, nems, churros… La consommation d’huile de friture ou d’aliments frits dans l’huile accroît le risque de cancer du côlon et de colite, selon l’étude d’une équipe de l’Université du Massachusetts. Il vaut donc mieux éviter ce type d’aliments pour se préserver du cancer.
Les chips et aliments surcuits
Chips, biscottes, biscuits apéritifs… Attention danger ! La surcuisson de ces aliments favoriserait l’apparition de l’acrylamide, une substance chimique susceptible d’accroitre les risques de cancer.
L’acrylamide est une substance chimique qui se forme naturellement dans les aliments riches en amidonlors des cuissons à haute température.
Elle est présente dans un large éventail d’aliments consommés au quotidien, comme :
- Les produits frits ;
- Les chips ;
- Les biscuits salés industriels ;
- Les biscottes.
Les aliments génétiquement modifiés
Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont définis comme des organismes (animaux, végétaux) ou des micro-organismes dont le matériel génétique (l’ADN) a été transformé par l’homme. Les OGM font l’objet d’un cadre réglementaire européen.
En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) se charge d’examiner des analyses scientifiques indépendantes, argumentées et actualisées sur chaque OGM qui lui est soumis avant d’autoriser sa mise sur le marché.
Malgré ces précautions, il est préférable de manger le plus « naturellement » possible. On évite donc les pesticides et additifs alimentaires et on se tourne vers des aliments non transformés et issus de l’agriculture biologique.
Les produits grillés peuvent présenter des substances toxiques
Les scientifiques s’accordent à dénoncer les risques de cancer liés à la consommation de viandes ou autres aliments grillées à la flamme. Toute combustion de matière organique au-dessus de 300 °C est potentiellement dangereuse.
Ce phénomène induit l’apparition de substances hautement toxiques. C’est également le même phénomène qui se produit avec une cigarette. Les coupables sont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les acides aminés hétérocycliques (HCA).
Ces deux molécules se forment à très hautes chaleurs et sont cancérigènes en cas d’ingestion ou d’inhalation. Elles favoriseraient les mutations de l’ADN. Si ce dernier sait parfaitement se défendre, des sollicitations répétées peuvent avoir des conséquences sur le long terme.
Facteurs de risque des cancers
Parmi les meilleures armes dont nous disposons pour prévenir le cancer, il est impossible de ne pas citer l’alimentation. On sait aujourd’hui qu’une alimentation à dominante végétale, brute, riche en fruits et légumes, en céréales complètes et en micro-nutriments fait la différence. Au contraire, les graisses saturées, la viande rouge, le sucre, l’alcool et les aliments transformés peuvent, s’ils sont consommés en excès, créer un terrain propice au développement d’un cancer dans l’organisme. Une bonne gestion du stress, une activité physique régulière et l’arrêt du tabac sont aussi des clés précieuses pour prévenir la maladie et vivre plus longtemps et en bonne santé.