Dominique André aide les patients et leurs proches.
Portrait d’une dure à cuire Six cancers, 292 chimios, deux opérations au cerveau… Le mal du siècle n’a plus aucun secret pour Dominique André. Mais cette Montoise n’est pas du genre à se laisser abattre. « Cette maladie est devenue ma meilleure ennemie », confie Dominique André. « Elle ne me quitte pas, mais je ne la laisserai pas me dépasser. »
Alors, plutôt que de se morfondre, Dominique André a décidé de partager son expérience pour aider les familles touchées par le cancer et sensibiliser ceux qui se croient à l’abri. Et la tâche n’est pas mince.
« Je travaille énormément sur la prévention », poursuit la Montoise. « Trop de personnes ne se sentent pas concernées tant qu’elles ne sont pas directement touchées. Il reste tellement à faire en Belgique. Mardi par exemple, c’était la journée du dépistage du mélanome. Les gens pouvaient s’inscrire sur un site pour un dépistage gratuit. Mais beaucoup n’ont pas pu obtenir de rendez-vous car c’était complet. »
Avec son ASBL Cancer 7000, Dominique André organise des séances d’information et des tables de discussion, récolte des jouets pour les enfants et des fonds pour les familles confrontées à des soins parfois très chers, programme des visites d’hôpitaux et des événements festifs pour distraire les patients… La tâche est immense pour l’association qui fonctionne sur fonds propres tout en nouant des partenariats avec des communes de la région. Mais Dominique André a de l’énergie à revendre et peut compter sur des coups de main bienvenus. « Récemment, l’administrateur du groupe T’es un vrai Montois si… a fait brasser une bière. Les bénéfices de cette vente ont été reversés à l’association. »
Voilà près de 7 ans que Dominique André accompagne les patients, depuis l’annonce de la maladie jusqu’à l’issue, heureuse ou malheureuse. Un engagement qui est né dans une salle de chimiothérapie. « Une amie et moi étions avec plusieurs personnes. On se plaignait de ce qui nous arrivait. Mais quand les médecins passaient, tout le monde disait que tout allait bien. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. J’ai décidé de me bouger pour briser les tabous, aider à libérer la parole et accompagner les nombreuses personnes qui se sentent perdues quand on leur découvre la maladie. »