Un cancer colorectal (ou cancer du gros intestin) est composé d’une masse de cellules anormales (tumeur) qui se multiplient de façon anarchique.
Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine. Elles peuvent ensuite s’installer dans d’autres organes, à distance (foie, poumons…), pour y former des métastases.
Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses venant de l’intestin. Elles doivent donc être traitées comme un cancer de l’intestin.
En savoir plus :
Facteurs de risque
Il existe différents facteurs de risque qui augmentent la fréquence du cancer du gros intestin.
Mesures de prévention
Un mode de vie sain augmente les chances de vivre longtemps et en bonne santé. Mais il n’est pas une garantie absolue de ne jamais développer un cancer.
Les mesures de prévention pour réduire le risque des cancers colorectaux sont :
Adopter un mode de vie sain :
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- limiter la consommation d’alcool (tous types confondus) à un verre par jour au total (avec quelques jours par semaine sans alcool). Ne pas boire d’alcool est plus sain
- éviter le surpoids
- faire de l’exercice physique : 30 à 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée par jour
- avoir une alimentation équilibrée, riche en légumes et en fruits avec peu de graisses animales et d’aliments ultra-transformés, limiter la consommation de viandes rouges et de charcuteries
- ne pas fumer ou arrêter de fumer
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Participer aux campagnes de dépistage
Symptômes
Aucun symptôme n’est automatiquement le signe d’un cancer colorectal mais, en cas d’anomalie persistante, il est conseillé de consulter son médecin.
Les cancers situés sur la partie terminale de l’intestin (sigmoïde et rectum) peuvent s’accompagner de pertes de sang par l’anus, de traces de sang dans les selles ou sur le papier toilette. On peut aussi constater un changement inexpliqué et persistant du rythme des selles (constipation, diarrhée, ou alternance des deux), des “faux besoins”, ou une diminution du calibre des selles.
Les tumeurs situées plus haut dans l’intestin (côlon ascendant) peuvent passer longtemps inaperçues. Elles s’accompagnent plutôt de fatigue (souvent liée à l’anémie causée par les petites pertes chroniques de sang au niveau de la tumeur), d’un amaigrissement inexpliqué ou de maux de ventre persistants (souvent sous forme de crampes).
À un stade avancé, le cancer colorectal peut obstruer le passage des selles causant une constipation sévère, voire une occlusion intestinale.
Dépistage et diagnostic
Le dépistage permet de découvrir un éventuel cancer bien avant l’apparition des premiers symptômes. Plus on détecte un cancer colorectal précocement (ou tôt), meilleures sont les chances de réussite du traitement.
En Wallonie, à Bruxelles et en Flandre, le dépistage systématique des cancers du gros intestin est proposé gratuitement, tous les deux ans, aux hommes et aux femmes âgés de 50 à 74 ans qui ne présentent pas de risque particulier. Il leur est demandé de réaliser un test immunologique (iFOBT, pour Immunological Faecal Occult Blood Test) sur un échantillon de selles.
Les personnes présentant des symptômes ou ayant des antécédents personnels ou familiaux doivent faire l’objet d’un suivi spécifique, et ne sont pas concernées par le dépistage systématique tel que décrit ci-dessus.
Pour savoir quelle technique de dépistage est adaptée à votre situation personnelle, parlez-en à votre médecin traitant.
Les principaux examens de diagnostic du cancer du gros intestin sont :
LE TEST IFOBT
En fonction de votre lieu de résidence, consultez le site internet de l’organisation responsable :
- Bruxelles : BruPrev
- En Wallonie : le Centre Communautaire de Référence pour le dépistage des cancers (CCR)
- En Flandre : le Centrum voor Kankeropsporing (CVKO)
En fonction du stade du cancer, les médecins peuvent faire appel à :
(cancer du rectum)
comme priorité
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
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- Priorité à court et à long terme lorsqu’on vise une guérison définitive
- Priorité à court et moyen terme lorsque la maladie devient chronique
- Priorité immédiate au stade des soins palliatifs, lorsque la maladie n’est plus contrôlable
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
En savoir plus sur la fin de vie et les soins palliatifs
Effets secondaires
Les effets secondaires des traitements
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires. Ces effets secondaires sont très variables en fonction des traitements et d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
En savoir plus sur les effets secondaires des différents traitements
tout au long du traitement
Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Après les traitements
Suivi après la fin des traitements
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
En effet, même en cas de rechute métastatique, un traitement à visée curative peut être encore possible pour le cancer colorectal.
Guérison ou rémission ?
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Combien de temps faudra-t-il attendre ?
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.
En chiffres
Le cancer colorectal est le 4e cancer le plus fréquent en Belgique.
En 2021, 2419 personnes sont décédées de ce cancer en Belgique.
30.6% sont décédés
29.3% sont décédés
Les chiffres présentés sont des moyennes. Le pronostic individuel dépend notamment du stade du cancer.