Cancer du pancréas
Un mode de vie sain augmente les chances de vivre longtemps et en bonne santé. Mais il n’est pas une garantie absolue de ne jamais développer un cancer.
Les mesures de prévention pour réduire le risque de cancer du pancréas consistent principalement à adopter des habitudes saines et équilibrées.
Pour ce faire, il faut :
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- ne pas fumer
- éviter le surpoids
- faire de l’exercice physique : 30 à 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée par jour
- limiter la consommation d’alcool (tous types confondus) à un verre par jour au total (avec quelques jours par semaine sans alcool)
- avoir une alimentation équilibrée, riche en légumes et en fruits avec peu de graisses animales
- limiter la consommation de viande rouge et éviter les viandes transformées.
Les travailleurs exposés aux produits chimiques doivent suivre les recommandations et les mesures de prévention imposées.
Symptômes
Les symptômes du cancer du pancréas arrivent généralement à un stade avancé de la maladie.
Il peut s’agir de :
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- jaunisse (ictère) sans fièvre (jaunissement des yeux et de la peau, urines foncées, selles décolorées, démangeaisons)
- douleurs dans l’abdomen
- amaigrissement significatif (plusieurs kilos sans modification alimentaire)
- troubles digestifs persistants (perte d’appétit, difficulté à digérer, nausées, diarrhées etc.)
- dégradation soudaine de l’état général (fatigue, etc.)
Les symptômes varient en fonction de la localisation et de l’extension de la tumeur.
A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer du pancréas. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes de santé souvent bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.
Dépistage et diagnostic
Ce cancer ne fait pas l’objet d’un dépistage systématique dans la population générale.
En présence d’anomalies (symptômes), votre médecin peut demander des examens diagnostiques (prise de sang, imagerie médicale, etc.).
Si ces examens confirment la présence d’un cancer, ils seront complétés par un bilan d’extension pour préciser la nature exacte et l’étendue de la maladie. Ces informations sont indispensables pour déterminer les meilleurs traitements possibles
Le cancer du pancréas se développe souvent de façon discrète et peut envahir les vaisseaux sanguins ainsi que les organes proches ou distants avant même d’avoir été diagnostiqué, ce qui explique sa gravité.
Il existe plusieurs types de traitements appliqués séparément ou en combinaison.
Les traitements du cancer du pancréas dépendent :
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- du type de cancer
- de la taille et de la localisation de la tumeur cancéreuse
- de la présence d’envahissements ou de métastases dans d’autres organes
- des caractéristiques et de l’état général du patient
Les traitements principaux sont :
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- la chirurgie pour une ablation partielle ou totale du pancréas. En fonction de la localisation de la tumeur, il est possible que le duodénum, une partie de l’estomac et des voies biliaires soient aussi retirés
- la chimiothérapie
- la chimioradiothérapie (chimiothérapie + radiothérapie)
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- Priorité à court et à long terme lorsqu’on vise une guérison définitive
- Priorité à court et moyen terme lorsque la maladie devient chronique
- Priorité immédiate au stade des soins palliatifs, lorsque la maladie n’est plus contrôlable
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
Effets secondaires
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires. Ces effets secondaires sont très variables en fonction des traitements et d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
En fonction du type de chirurgie du pancréas, les effets secondaires spécifiques suivants sont possibles :
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- fuite de bile, d’acide gastrique ou de sucs pancréatiques
- difficulté à vider l’estomac ce qui peut causer des nausées et vomissements
- passage trop rapide de la nourriture de l’estomac vers l’intestin grêle
- manque d’appétit
- mauvaise absorption des graisses
- diarrhée
- diabète
Si les conseils ne suffisent pas à maintenir le poids ou que l’alimentation devient trop difficile, des compléments nutritionnels peuvent être prescrits. Dans certains cas, une alimentation par sonde sera utilisée.
Après les traitements
Suivi après la fin des traitements
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Guérison ou rémission ?
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Combien de temps faudra-t-il attendre ?
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.