Il existe plusieurs types de cancers du sein. Afin de choisir les traitements les plus adaptés, il faut déterminer très précisément le type de cancer, son degré d’extension et son caractère plus ou moins agressif.
On classe les types de cancers du sein en fonction :
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- du lieu très précis de leur point de départ dans le sein : canalaire, lobulaire
- de leur degré de développement : in situ s’ils sont à un stade initial et local ou tumeurs infiltrantes s’ils s’étendent aux tissus avoisinants.
- de caractéristiques moléculaires (principalement des récepteurs) présentes ou non au niveau des cellules cancéreuses.
- de certaines anomalies au niveau des gènes des cellules cancéreuses (signature génétique). Ces signatures génétiques peuvent donner des informations importantes dans le choix des traitements.
Le carcinome canalaire in situ (CCIS)
Il se développe dans les canaux qui transportent le lait (canaux galactophores) des glandes jusqu’au mamelon. Les cellules cancéreuses n’envahissent pas encore les tissus environnants. Il y a peu de risque qu’à ce stade, ce cancer se propage vers les ganglions lymphatiques ou vers d’autres organes du corps. Il doit cependant être pris en charge rapidement, avant qu’il ne devienne infiltrant.
Le carcinome canalaire infiltrant (CCI)
Il prend naissance dans les canaux qui transportent le lait (canaux galactophores) et s’est déjà propagé au tissu mammaire avoisinant. Il y a un risque d’envahissement des ganglions lymphatiques et d’autres parties du corps.
C’est le cancer du sein le plus fréquent. Il représente 70 à 80% des diagnostics.
Le carcinome lobulaire infiltrant (CLI)
Il prend naissance dans un lobule du sein (les glandes qui produisent le lait) et s’est propagé aux tissus avoisinants. Un risque d’envahissement des ganglions lymphatiques et d’autres parties du corps est présent.
C’est le second cancer le plus fréquent dans le sein, avec 10 à 15% des diagnostics. Il survient essentiellement chez les femmes de 45 à 55 ans.
Le carcinome lobulaire in situ (CLIS)
Il se développe à l’intérieur des lobules (les glandes qui produisent le lait). Les cellules anormales restent dans les lobules sans envahir les tissus avoisinants. Plusieurs lobules dans un ou dans les deux seins peuvent être atteints en même temps. Ce type d’anomalie augmente le risque de développement ultérieur d’un cancer invasif. Les femmes porteuses de ces anomalies bénéficient d’une surveillance spécifique.
Le cancer inflammatoire du sein (CIS)
C’est une forme rare mais particulièrement agressive de cancer du sein. Il représente moins de 5% de tous les cancers du sein. Le CIS est souvent détecté à un stade avancé. Il se développe beaucoup plus rapidement que les autres cancers du sein (parfois en quelques semaines). Au moment du diagnostic, un CIS s’est souvent déjà propagé aux ganglions. C’est pourquoi la survie des femmes atteintes d’un cancer inflammatoire du sein est moins bonne que pour les autres formes de cancer.
Le cancer du sein triple négatif représente environ 10% de tous les cancers du sein. Il peut atteindre des femmes plus jeunes (avant 50 ans), est plus agressif avec un risque de récidive plus élevé que la moyenne.
Lors du diagnostic, le tissu cancéreux est analysé. On vérifier la présence ou l’absence de 3 types de récepteurs à la surface des cellules :
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- récepteurs aux œstrogènes (hormone féminine)
- récepteurs à la progestérone (hormone féminine)
- récepteurs HER2 (facteur de croissance)
Pour envisager un traitement par l’hormonothérapie ou une thérapie ciblée, il faut que les récepteurs spécifiques à ces traitements soient présents au niveau des cellules cancéreuses. Le traitement va alors bloquer ces récepteurs et perturber la multiplication de ces cellules.
Les cellules cancéreuses des cancers du sein triple négatifs ne présentent pas ces trois récepteurs. De ce fait, les traitements spécifiques par hormonothérapie ou dirigés contre le récepteur HER2 ne sont pas utilisés face à ce type de cancer.
Le sein (ou glande mammaire) est constitué de lobules (ou lobes glandulaires) entourés de tissu adipeux (graisse) et de tissu fibreux. Les lobules produisent le lait. Les canaux galactophores collectent et transportent le lait jusqu’au mamelon.
La chirurgie est souvent la première étape du traitement d’un cancer du sein. Le chirurgien essaiera, dans la mesure du possible, de conserver le sein en procédant à une ablation limitée.
La tumorectomie
La tumorectomie consiste à enlever la tumeur et un volume limité des tissus sains qui l’entourent, en tenant compte d’une marge de sécurité suffisante. On l’appelle aussi chirurgie conservatrice, parce qu’elle permet de conserver une (grande) partie du sein.
La mastectomie
Cette intervention chirurgicale, aussi appelée mammectomie, consiste à enlever l’entièreté du sein.
Le curage ganglionnaire
Le curage ganglionnaire consiste à enlever pour analyse un ou plusieurs ganglions au niveau de l’aisselle. La technique du ‘ganglion sentinelle’ permet de repérer le (ou les) premier(s) ganglion(s) susceptibles d’être envahis par des cellules cancéreuses provenant de la tumeur dans le sein. Si ce ganglion sentinelle est indemne d’envahissement, il n’est alors pas nécessaire d’enlever d’autres ganglions situés en profondeur.
La présence ou non de cellules cancéreuses dans les ganglions va guider le choix des traitements ultérieurs.
La chirurgie est souvent la première étape du traitement d’un cancer du sein. Le chirurgien essaiera, dans la mesure du possible, de conserver le sein en procédant à une ablation limitée.
La tumorectomie
La tumorectomie consiste à enlever la tumeur et un volume limité des tissus sains qui l’entourent, en tenant compte d’une marge de sécurité suffisante. On l’appelle aussi chirurgie conservatrice, parce qu’elle permet de conserver une (grande) partie du sein.
La mastectomie
Cette intervention chirurgicale, aussi appelée mammectomie, consiste à enlever l’entièreté du sein.
Le curage ganglionnaire
Le curage ganglionnaire consiste à enlever pour analyse un ou plusieurs ganglions au niveau de l’aisselle. La technique du ‘ganglion sentinelle’ permet de repérer le (ou les) premier(s) ganglion(s) susceptibles d’être envahis par des cellules cancéreuses provenant de la tumeur dans le sein. Si ce ganglion sentinelle est indemne d’envahissement, il n’est alors pas nécessaire d’enlever d’autres ganglions situés en profondeur.
La présence ou non de cellules cancéreuses dans les ganglions va guider le choix des traitements ultérieurs.
La radiothérapie
La radiothérapie est souvent utilisée pour diminuer les risques de récidive locale après une chirurgie. Elle permet aussi de traiter directement la tumeur lorsqu’une opération n’est pas possible ou d’irradier les zones ganglionnaires autour du sein.
La chimiothérapie
La chimiothérapie est administrée avant ou, le plus souvent, après la chirurgie.
Quand elle est administrée après la chirurgie (chimiothérapie adjuvante), la chimiothérapie est destinée à détruire les cellules cancéreuses présentes dans d’éventuelles micro-métastases indécelables, ou dans des métastases avérées, et qui ne sont pas concernées par les traitements locaux.
Une chimiothérapie peut être administrée avant la chirurgie (chimiothérapie néoadjuvante) afin de réduire la taille de la tumeur et permettre ensuite une opération moins invasive
L’hormonothérapie
L’hormonothérapie est souvent combinée à la chirurgie, à la radiothérapie ou à la chimiothérapie. Elle a pour but de réduire le risque de métastases et de récidive.
Ce traitement peut être proposé qu’en cas de cancer du sein “hormonosensible”. Une sensibilité aux hormones signifie que les cellules cancéreuses présentent à leur surface des récepteurs hormonaux. On peut comparer ces récepteurs à des “serrures” dont la clé est une hormone. Lorsque la clé (l’hormone) ouvre la serrure (le récepteur), la multiplication de la cellule cancéreuse est stimulée.
L’hormonothérapie agit de plusieurs façons différentes en fonction du type de traitement (médicaments, chirurgie ou radiothérapie).
Soit des médicaments bloquent l’action des hormones au niveau des récepteurs ou perturbent la production ou la transformation des hormones dans l’organisme. Soit on enlève chirurgicalement les organes qui produisent les hormones (ovaires), ou encore on détruit ces organes par irradiation externe (radiothérapie).
Les thérapies ciblées
Les thérapies ciblées ne s’attaquent qu’aux cellules cancéreuses qui présentent une “cible” spécifique à leur surface. Dans le cancer du sein, cette cible est le plus souvent le récepteur HER2. Environ un cancer du sein sur cinq est “HER2 positif”.
Des médicaments ciblés ont été spécialement conçus pour traiter ces cancers du sein HER2 positifs.
D’autres traitements ciblés sont envisageables (par exemple en cas de mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2) et les recherches se poursuivent activement dans ce domaine.
L’immunothérapie
L’immunothérapie utilise les défenses naturelles du corps pour lutter contre le cancer. Elle améliore la capacité du système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses.
Une immunothérapie particulière (un inhibiteur de checkpoint immunitaire) peut être administrée à certaines patientes qui souffrent d’un cancer du sein triple négatif à un stade précoce. Ce traitement est combiné avec une chimiothérapie avant la chirurgie. Il peut être administré seul après la chirurgie.