Faire face au diagnostic

Pour chacune des trois phases qui séparent le moment du diagnostic et la stabilité retrouvée, il existe des conseils d’adaptation, c’est-à-dire des conseils sur la façon de faire face au diagnostic.

 

LA PHASE DE CHOC

    • Parler ensemble, se taire ensemble… Peu importe, mais assurez-vous de ne pas être seul dans cette phase.
    • Prenez le temps d’intégrer le diagnostic. Vous pourrez vous informer en détail plus tard.
    • Essayez de maintenir votre routine quotidienne, même si elle est interrompue par cette nouvelle inattendue. Vous avez l’habitude de vous lever à 6h30 et de prendre votre petit-déjeuner à 7 heures ? Conservez ces habitudes, même si vous n’avez pas faim. Dressez et débarrassez la table, sans manger si nécessaire. Vous vous couchez en général à 23 heures ? Mettez-vous au lit à cette heure-là, même si vous n’arrivez pas à trouver le sommeil. Oubliez les tâches ménagères plus importantes. La lessive ou le nettoyage des vitres sont pour l’instant le cadet de vos soucis.

LA PHASE DE RÉACTION

    • Reprenez petit à petit vos tâches ménagères. Elles peuvent apaiser les sentiments turbulents et renforcer la sensation de contrôle. Ce faisant, n’hésitez pas à demander de l’aide, ne craignez pas d’être un poids pour les autres. Pour eux aussi, c’est une bonne chose que vous leur permettiez de vous aider. Cela les aide à surmonter le choc.
    • Autorisez-vous toutes les émotions, sans jugement. Il n’y a pas de sentiments interdits. Réprimer vos émotions a un impact négatif sur votre bien-être mental et physique. Vous ne devez pas refouler ces sentiments.
    • Structurez la situation en partageant vos sentiments avec d’autres : votre famille, vos proches, vos amis ou des personnes qui vivent une situation semblable à la vôtre. Vous pouvez aussi vous adresser à un professionnel de la Fondation contre le Cancer.

Bien sûr, on ne peut partager ses émotions avec les autres (ou, plus tard, dans la phase d’acceptation, les accepter soi-même) que si on les (re)connaît. Ce n’est pas évident pour tout le monde, mais on peut toujours apprendre. Voici quelques conseils :

    • Observez votre corps. Les sentiments s’expriment par des sensations physiques. Votre corps vous paraît lourd ? Cela peut être lié à des sentiments de déception et de dépression. Vous sentez que votre cœur bat plus vite que d’habitude ou que votre souffle est plus court ? Vous êtes probablement nerveux et tendu. Vos muscles sont raides et contractés ? Cela peut indiquer de l’anxiété ou de la contrariété.
    • Observez les situations. Observez-vous dans différentes situations. Quelles sont celles qui vous paraissent les plus difficiles ? Identifiez l’émotion qui vous pose problème. Vous avez éprouvé des difficultés à rencontrer d’autres personnes lors d’une fête d’anniversaire ? Peut-être vous sentez-vous frustré parce que leur vie semble plus insouciante ? Ou peut-être craignez-vous de ne pas pouvoir fêter votre propre anniversaire ?
    • Observez vos pensées. Les pensées sombres sont inextricablement liées aux sentiments qui les sous-tendent. Des questions ou constatations récurrentes telles que « Est-ce que ma vie est finie ? », « Je déteste le monde », « Pourquoi cela m’arrive à moi ? », « Je ne veux pas être faible » trahissent, dans l’ordre, des sentiments de peur, de colère, d’injustice ou de honte.

LA PHASE D’ACCEPTATION

Au cours de cette phase, on commence à accepter le diagnostic et à appréhender calmement les sentiments qui y sont associés. Les éléments qui suivent peuvent vous aider :

    • Continuez à parler aux autres, même si vous ressentez le besoin de vous replier sur vous-même. Le fait de parler à voix haute de votre maladie et de ses conséquences rend le diagnostic plus réel. Et ce qui semble plus réel est plus facile à accepter.
    • Le fait d’écrire vos sentiments et vos pensées, au fil de la journée, peut également vous aider à accepter la maladie comme un fait. Vous pouvez le faire, par exemple, dans l’outil « Mon Guide » développé par la Fondation contre le Cancer. Ou dans votre journal intime. Notez les points forts et les points faibles. Qu’est-ce qui vous a aidé à réduire la puissance des émotions ? Qu’est-ce qui n’a pas été utile ? À l’avenir, vous pourrez vous appuyer sur les expériences réussies, et éviter les expériences ratées.
    • Rassemblez des informations (fiables !) sur la maladie. Cela peut vous donner un sentiment de contrôle.
        • Commencez par dresser une liste des questions auxquelles vous souhaitez obtenir une réponse. Par exemple : Qu’est-ce qu’un cancer ? Quelles sont les causes possibles ? Cette forme de cancer est-elle guérissable ? Quels sont les traitements disponibles ? Comment minimiser les effets secondaires ? Pourrai-je avoir des enfants ?
        • Informez-vous sur des sites internet fiables. La Fondation contre le Cancer fournit, par exemple, des explications de qualité sur ce qu’est le cancer, les types de cancer, les examens médicaux ou encore les options de traitement.
        • Notez les questions qui restent en suspens et les personnes à qui vous les poserez, par exemple votre médecin traitant ou d’autres patients.
    • Élaborez un plan d’action concret pour atténuer les tracas pratiques et émotionnels.
        • Quelle aide pratique pouvez-vous utiliser pour réorganiser votre vie ? À qui pouvez-vous vous adresser : votre entourage, une aide professionnelle ?
        • De quel soutien émotionnel pouvez-vous bénéficier ? Vers qui pouvez-vous vous tourner : votre entourage, une association de patients, un professionnel ?
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