Le terme cancer regroupe de très nombreuses maladies différentes. Chaque organe du corps peut être le point de départ de plusieurs types de cancers.
Le cancer bouleverse votre vie, c’est une évidence. À court ou plus long terme, vous avez le sentiment de perdre pied. Non seulement au niveau médical mais aussi sur les plans pratique et émotionnel. Au plus fort de la tempête comme après, la Fondation contre le Cancer peut vous aider à garder le cap. Et s’il n’y a pas deux trajectoires identiques, il y a cependant des questions que se posent presque toutes les personnes atteintes d’un cancer et leurs proches. Nous en avons rassemblé les réponses pour vous.
Qu’est-ce qui caractérise toutes ces maladies ?
Tous les cancers sont dus à une perturbation du fonctionnement de certaines cellules.
Normalement, nos cellules se divisent pour assurer la croissance ou l’entretien de l’organisme. Mais il peut arriver que, suite à une accumulation d’anomalies moléculaires, une cellule ne réponde plus aux mécanismes de contrôle. Elle se multiplie alors de façon anarchique, produisant des nouvelles cellules qui se multiplient à leur tour. Petit à petit, ces cellules cancéreuses envahissent l’organe dans lequel elles sont apparues et forment une tumeur maligne. Petit à petit, les cellules cancéreuses peuvent aussi envahir les tissus et organes voisins.
Des cellules cancéreuses peuvent également s’échapper de leur lieu d’origine. Elles vont atteindre d’autres organes à distance via le sang ou la lymphe. Si elles s’y installent, elles forment des tumeurs secondaires, appelées métastases.
Un facteur de risque augmente la probabilité de développer un cancer. Mais il ne signifie pas automatiquement qu’un cancer se développera chez chacune des personnes présentant ce facteur de risque. Un cancer est habituellement le résultat à long terme d’un mélange de plusieurs facteurs de risque différents. N’hésitez pas à parler de votre situation particulière avec votre médecin traitant.
Il existe deux catégories de facteurs de risque :
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- Les facteurs de risque liés au mode de vie et à l’environnement
- Les facteurs de risque liés à l’individu et à son histoire
Vous pouvez identifier vous-même certains signaux d’alarme. Pour être significatifs, ils doivent être persistants (plus de 2 semaines) ou répétés. Ces symptômes ne signifient pas automatiquement la présence d’un cancer. Ils peuvent aussi être la conséquence d’autres problèmes de santé. Pour faire la part des choses, consultez votre médecin.
Les signes d’alarme les plus courants sont :
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- Enrouement ou toux persistante (surtout chez les fumeurs et anciens fumeurs)
- Difficultés à avaler (surtout chez les personnes qui fument et boivent de l’alcool)
- Modification chronique du transit intestinal (constipation, diarrhée ou alternance des deux)
- Problèmes pour uriner (surtout chez les hommes)
- Perte de sang anormale (pertes vaginales en dehors des règles ou après la ménopause)
- Sang dans l’urine, les selles, les expectorations
- Apparition spontanée d’hématomes
- Grosseur ou gonflement, n’importe où sur le corps (testicule, sein, sous la peau…)
- Modification subite de la poitrine (rétraction de la peau, écoulement, rougeur…)
- Modification ou apparition d’une tache pigmentée sur la peau
- Blessure dans la bouche ou sur la peau qui ne guérit pas
- Perte de poids, fatigue ou fièvre persistante sans cause précise
Dépistage ou diagnostic, quelle est la différence ?
Le dépistage ou screening permet de découvrir un éventuel cancer (ou une lésion précancéreuse) bien avant l’apparition des premiers symptômes. Par contre, lorsque des anomalies ou symptômes sont déjà présents, on procèdera à des examens de diagnostic. Par rapport au diagnostic, le dépistage permet donc d’identifier la présence d’un cancer à un stade beaucoup plus précoce.
Dépistage pour quel type de cancer ?
En Belgique, il existe 3 programmes de dépistage organisés (dépistage systématique).
En présence d’anomalies (symptômes), votre médecin peut demander des examens diagnostiques.
Si ces examens confirment la présence d’un cancer, ils seront complétés par un bilan d’extension pour préciser la nature exacte et l’étendue de la maladie. Ces informations sont indispensables pour déterminer les meilleurs traitements possibles.
Dans une première phase, le médecin interrogera le patient et pratiquera un examen clinique. En fonction des résultats de ce dernier, des examens complémentaires seront pratiqués.
Examens diagnostiques principaux :
Une équipe médicale pluridisciplinaire spécialisée établit au cas par cas la meilleure stratégie de traitement possible. Le choix des traitements dépend du type de cancer, de son degré de développement, mais aussi de l’état de santé global de chaque personne et, dans la mesure du possible, de ses préférences. Il existe différents traitements du cancer utilisés seuls ou associés entre eux.
Traitements principaux :
Suivi après la fin des traitements
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Guérison ou rémission ?
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie ait été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Combien de temps faudra-t-il attendre ?
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.