Des chiffres qui font mouche
Si vous n’avez encore jamais été confrontée au cancer du sein, il n’est peut-être pour vous qu’une notion vague. Jusqu’à ce que les chiffres vous sautent aux yeux. Ils peuvent vous effrayer, vous rassurer ou vous donner de l’espoir, mais ils ne peuvent pas vous laisser indifférente.
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Aujourd’hui, dans notre pays, 7 femmes mourront du cancer du sein.
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Chaque année, plus de 10.500 nouveaux cas de cancer du sein se déclarent en Belgique.
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Au cours de sa vie, 1 femme sur 9 contracte un cancer du sein.
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1 sur 8 même, selon certains experts. Nos voisins du nord, pour leur part, en sont déjà à 1 sur 7. Surtout parce que, dans leur calcul, ils tiennent notamment compte d’une espérance de vie au féminin de 84 ans.
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2.280 femmes belges perdent chaque année leur combat contre la maladie.
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Pour les hommes, le risque de cancer du sein est relativement bas: 1 sur 100.000. Concrètement, ce cancer ne touche donc que 81 hommes belges par an. Au masculin, le risque de cancer du sein est donc 100 fois moindre qu’au féminin.
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Avec 88.886 décès par an, le cancer du sein est la première cause de mortalité des femmes européennes. Mais les experts estiment que, d’ici quelques années, cette première place peu honorable reviendra au cancer du poumon.
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La Belgique compte près de 800.000 femmes de 40 à 49 ans. Chaque année, 0,2% d’entre elles se découvrent un cancer du sein.
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En 2011, la mortalité totale par cancer du sein était de 22% inférieure à celle de 1994.
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Ces dernières années, les chances de survivre à un cancer du sein ont augmenté de 1% par an.
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75% des nouveaux cas de cancer du sein – donc la grande majorité – se déclarent chez des femmes pour qui la maladie n’a aucun caractère familial. Les femmes sans antécédents familiaux de cancer du sein ne doivent donc pas se croire moins à risque.
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3/4 des femmes atteintes d’un cancer du sein ont 50 ans ou plus.
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Chez les femmes obèses, le risque de mourir d’un cancer du sein hormonodépendant avant la ménopause est de 34% supérieur. L’obésité augmente en effet la concentration en oestrogènes, hormones qui peuvent stimuler la croissance des cellules cancéreuses.
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Le carcinome canalaire invasif représente 85% des cancers du sein. Il est suivi par le carcinome lobulaire invasif (10%), le carcinome canalaire in situ (2,5%) et le carcinome lobulaire in situ (2,5%) (voir p. 64). Les deux premiers envahissent les tissus voisins de leur site d’apparition, ce qui ne signifie pas qu’il s’agisse de cancers métastatiques.
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En moyenne, 87% des femmes qui ont reçu un diagnostic de cancer du sein sont encore en vie cinq ans plus tard, et 75% 10 ans plus tard. Cependant, le pourcentage de survie dépend surtout du stade du cancer. Ainsi, 94% des femmes atteintes d’un cancer du sein de stade 1 sont encore en vie au bout de 10 ans.
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La mastectomie ne réduit pas automatiquement le risque de récidive. Une étude de l’Université de Stanford aux États-Unis montre que, sur un groupe expérimental de 189.000 femmes, 19% de celles qui avaient subi une double amputation étaient encore en vie dix ans plus tard, contre près de 17% du groupe qui s’était prêté à une intervention conservatrice avec radiothérapie.
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Le cancer du sein représente 25% des diagnostics de cancer chez la femme.
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En moyenne, 66% des femmes atteintes d’un cancer du sein, soit les 2/3, survivent à la maladie.
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Dans 80% des cas de cancer du sein, les patientes ont des récepteurs aux oestrogènes positifs, et le cancer est donc hormonodépendant.