La mirtazapine prévient la nausée et les vomissements retardés dans le cadre de la chimiothérapie hautement émétogène
À retenir
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La mirtazapine prévient la nausée et les vomissements retardés d’une chimiothérapie hautement émétogène dans le traitement du cancer du sein.
Pourquoi est-ce important ?
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La nausée et les vomissements associés à une chimiothérapie hautement émétogène sont épouvantables pour le patient et peuvent entraîner l’arrêt du traitement ou un changement de chimiothérapie.
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La prévention de ces événements indésirables lors d’une chimiothérapie hautement émétogène est souhaitable.
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La mirtazapine affiche des propriétés antiémétiques.
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Sa pertinence en matière de soulagement de la nausée et des vomissements retardés de la chimiothérapie hautement émétogène n’est pas clairement établie.
Méthodologie
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Étude monocentrique ( NCT02336750 ).
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Inclusion de patients atteints de cancer du sein qui :
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ont souffert d’émésie après une chimiothérapie à base de cisplatine ou d’une traitement d’association à base de doxorubicine et de cyclophosphamide, et qui
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ont accepté de se soumettre à au moins 3 cycles du même schéma thérapeutique.
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Randomisation pour inclusion dans le groupe mirtazapine + aprépitant (n=46) ou aprépitant seul (n=49).
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Le critère d’évaluation primaire est l’absence d’émésie ou de traitement de sauvetage les 5 jours suivants.
Principaux résultats
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Le soulagement retardé et le soulagement général de l’émésie était plus grand avec l’association de mirtazapine (P=0,003 et 0,019, respectivement).
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Les bénéfices ont perduré jusqu’à 120 heures et se sont avérés significatifs pendant les 3 cycles de chimiothérapie hautement émétique.
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Les événements indésirables étaient légers à modérés.
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Les patients recevant de la mirtazapine dormaient mieux et reprenaient du poids.
Limitations
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Petit nombre de patients.